Quelque 600 demandeurs d’asile ont été placés en quarantaine dans un centre d’accueil de Bavière après des tests positifs au coronavirus. Dans le même temps, la région a prolongé le confinement de sa population au 19 avril.
La mise en quarantine va durer au moins pendant 14 jours pour les quelque 600 résidents du centre d’ancrage (« Ankerzentrum ») de la ville de Geldersheim en Bavière. La décision a été prise après que 8 demandeurs d’asile du centre et un employé d’un prestataire de service extérieur ont été testés positifs au coronavirus.
L’annonce a été faite par le gouvernement régional le week-end dernier sur Facebook. Selon la publication des autorités, les personnes infectées sont logées dans l’enceinte du centre mais dans un bâtiment séparé.
Dans le même temps, ce centre d’ancrage, qui est un centre à guichet unique pouvant héberger jusqu’à 24 mois des migrants en attente de régularisation, n’accepte plus de nouveaux arrivants. De plus, les visites de l’extérieur sont interdites et tous les employés du centre doivent porter des masques.
La situation est « calme »
Les résidents, en revanche, peuvent continuer à circuler librement dans l’enceinte du centre sans avoir besoin de porter des équipements de protection. Jusqu’à présent, les autorités décrivent la situation comme « calme ».
Pour rappel, la mise en quarantaine dans un autre centre dans la région de Thuringe avait suscité l’incompréhension des résidents. Certains avaient alors tenté d’escalader la clôture de l’enceinte pour échapper aux restrictions de déplacement.
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La grande majorité des 600 demandeurs d’asile de Geldersheim sont d’origine subsaharienne, la plupart venant de Somalie, de la Côte d’Ivoire et du Nigéria. Le centre est vaste et se trouve sur une ancienne base militaire de l’armée américaine. Il peut accueillir jusqu’à 1.500 personnes.
Confinement partiel prolongé
Un porte parole du gouvernement local a assuré à InfoMigrants qu’aucun des demandeurs d’asile touchés par le Covid-19 à Geldersheim ne faisait partie des groupes à risque, comme les personnes âgées ou celles dont le système immunitaire est déjà fragilisé. Il a aussi affirmé que les personnes contaminés n’étaient pas sortis du centre « depuis longtemps », limitant donc la probabilité qu’ils aient diffusé le virus à l’extérieur.
Le confinement partiel a été décrété le 20 mars par le gouvernement de Bavière, qui est en superficie le plus grand Etat régional du pays. La mesure (« Ausgangsbeschränkung »). Initialement annoncé pour deux semaines, il vient d’être prolongé jusqu’au 19 avril. Ce confinement partiel permet toutefois aux résidents des centres d’ancrage et d’autres centres pour réfugiés d’aller travailler, de faire les achats essentiels, d’aller voir un médecin, de se promener et de faire du sport à l’extérieur.
Sources : https://www.infomigrants.net/