L’Open Arms a porté secours à 278 migrants en détresse au large de la Libye au cours de trois opérations survenues la semaine dernière. Le bateau humanitaire navigue désormais entre Lampedusa et Malte, à la recherche d’un port sûr.
« Presqu’une semaine après le premier sauvetage, nous avons besoin d’un port sûr. » Avec 278 migrants à son bord, l’Open Arms de l’ONG espagnole éponyme demande à l’Italie et Malte l’autorisation de débarquer les naufragés rapidement. « Les conditions météorologiques se détériorent » et « quelques évacuations médicales (sont) urgentes », a déclaré sur Twitter le fondateur de l’ONG, Oscar Camps.
« La nuit a été difficile. La fatigue, la pluie et les longues journées sur le pont (du bateau) font des ravages sur les 278 personnes secourues en mer », a ajouté Open Arms.
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« Pour l’heure, les demandes d’évacuations ont été rejetées et aucun port n’a été attribué », précise à InfoMigrants Laura Lanuza de l’ONG espagnole.
Le navire humanitaire a porté assistance la semaine dernière à près de 300 migrants au large de la Libye lors de trois opérations distinctes. La première a eu lieu mardi 8 septembre avec le sauvetage de 84 personnes, dont quatre femmes. Dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 septembre, ce sont 78 migrants, dont 12 femmes, qui ont été secourus par l’Open Arms (l’ONG avait dans un premier temps annoncé les chiffres de 83 et 77 migrants secourus). La troisième et dernière opération s’est déroulée vendredi après-midi avec le sauvetage de 116 personnes, dont deux femmes.
« Alerté par un navire commercial, avec ordre de Malte ne pas les aider, nous avons sauvé 116 personnes dans un état de déshydratation sévère, de confusion et de faiblesse extrême, après trois jours de dérive sans nourriture ni eau », avait alors tweeté Oscar Camps.
La majorité des 278 naufragés sont originaires du Ghana, d’Egypte et de Somalie.
L’Open Arms navigue désormais entre l’île italienne de Lampedusa et Malte, en attente d’instructions. À la date du 14 septembre, aucun navire humanitaire n’était présent au large de la Libye. Cependant, l’Alan Kurdi de l’ONG allemande Sea-Eye devrait rapidement arriver sur zone. Il a quitté le port espagnol de Burriana vendredi soir et se trouvait lundi matin au nord de la Tunisie.
Sources : https://www.infomigrants.net/