La petite fille de 3 ans, retrouvée en sang le 14 décembre dans le camp de Kara Tepe, à Lesbos, a été violée, a affirmé la police grecque vendredi, citant des médecins. Aucun suspect n’a pour l’heure été arrêté.
Des médecins ont confirmé, vendredi 18 décembre, que la fillette de 3 ans retrouvée en sang et à moitié consciente dans un camp de migrants sur l’île de Lesbos, en Grèce, avait bien été violée, selon des déclarations de la police grecque.
La petite fille a été hospitalisée, ont précisé les services de police. Selon un membre de l’équipe médicale cité par l’AFP, la très jeune victime a dû recevoir des points de suture.
Aucune arrestation n’a été menée et l’enquête est toujours en cours.
L’enfant avait été retrouvée le 14 décembre dans des sanitaires de Kara Tepe, le nouveau camp de migrants installé en septembre sur l’île à la suite de l’incendie du camp de Moria.
Ce camp de Kara Tepe abrite dans des conditions extrêmement difficiles plus de 7 300 personnes relogées à la hâte. Un tiers de ses occupants sont des enfants.
« Les lieux sont en de très bonnes conditions »
Les risques encourus par les femmes et les enfants à l’intérieur de ces camps, et notamment la fréquence des violences sexuelles, ont déjà été soulevés ces dernières années par différentes organisations, dont le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Pourtant, samedi, à la suite de cette confirmation, le ministre des Migrations grec, Notis Mitarachi, s’est contenté de déclarer que le camp de Kara Tepe représentait une nette amélioration sur le plan de la sécurité par rapport au camp de Moria où étaient précédemment entassés les migrants.
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« Les lieux sont en de très bonnes conditions, que cela soit en termes de sûreté et d’ordre », a-t-il assuré. « Ce n’est pas comme Moria. Là-bas, vous n’aviez pas de sentiment de sécurité. C’était une jungle. »
L’Union européenne et Athènes ont signé début décembre un accord pour la mise en place d’ici septembre 2021 d’un nouveau camp d’accueil pour migrants sur l’île de Lesbos, en remplacement de celui de Kara Tepe.
Sources : InfoMigrants: