Au moins 17 migrants sont morts noyés au large de la Tunisie après le naufrage de leur embarcation, partie de Libye, a indiqué mercredi le Croissant-Rouge tunisien. Depuis le début de l’année, près de 800 personnes ont péri en Méditerranée centrale en tentant de rejoindre l’Europe.
Un nouveau naufrage au large de la Tunisie a fait au moins 17 morts, a indiqué mercredi 21 juillet le Croissant-Rouge tunisien à l’agence de presse Reuters. Le canot était parti des côtes libyennes dans la nuit du 16 au 17 juillet en direction de l’Europe. Il est tombé en panne dans la zone des recherches, au large de Zarzis, dans le sud-est de la Tunisie.
Agés entre 15 et 48 ans, 166 migrants, dont 65 Marocains, 62 Bangladais et 15 Égyptiens, ont quant à eux pu être secourus, a précisé à l’AFP Mohamed Zekri, porte-parole du ministère de la Défense.
Ce drame intervient quelques semaines seulement après la mort de 64 migrants près des côtes tunisiennes : le 3 juillet, 43 exilés avaient disparu lorsque leur canot, parti de Libye dans la nuit du 28 au 29 juin, avait coulé au large de Zarzis, dans le sud de la Tunisie. Deux jours plus tard, 21 cadavres avaient été repêchés au large de Sfax.
La Tunisie porte régulièrement secours à des migrants partis de Libye voisine ayant fait naufrage en Méditerranée centrale, l’une des routes migratoires les plus meurtrières selon les Nations unies.
Près de 800 morts en Méditerranée centrale depuis le début de l’année
Depuis le début de l’année, au moins 792 personnes sont mortes en Méditerranée centrale en tentant de rejoindre les côtes européennes sur des embarcations de fortune, selon les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM).
Dans le même temps, plus de 1 000 migrants partis de Libye ont été récupérés en mer par la marine tunisienne.
Ces départs depuis la Libye sont de plus en plus nombreux. Environ 27 000 personnes ont quitté ou tenté de quitter le pays durant les six premiers mois de l’année 2021, d’après les données de l’OIM. Cette augmentation des départs s’explique par la détérioration des conditions de vie des migrants.
Depuis le cessez-le-feu en Libye, signé en octobre 2020, la situation des migrants, déjà désastreuse, s’est encore aggravée partout dans le pays. Ils font aujourd’hui face à une recrudescence des violences et des enlèvements par des trafiquants. Ces derniers, en perdant leurs revenus liés à la guerre, se sont rabattus sur les migrants pour les extorquer et ainsi trouver une nouvelle manne financière.
Sources : https://www.infomigrants.net/