Du 19 au 23 août, 496 personnes au total, en détresse sur des embarcations de fortune, ont été secourus par les autorités marocaines dans l’Atlantique et en Méditerranée. La majorité est d’origine subsaharienne.
Ces derniers jours ont été intenses pour les autorités marocaines opérant en mer. Pour la période du 19 au 23 août, 438 personnes repérées « en difficulté à bord d’embarcations de fortune » ont été secourues en mer Méditerranée et dans l’océan Atlantique. D’après une source militaire citée par l’agence de presse marocaine (MAP), les rescapés ont reçu les premiers soins à bord des « unités de combat de la Royal Navy », avant « d’être transportés en toute sécurité vers les ports voisins du royaume, et remis à la Gendarmerie Royale pour effectuer les procédures en vigueur ».
Les exilés sont en grande majorité des Africains subsahariens, mais trois Bengalis et un Turc avaient également pris place à bord des bateaux.
Une autre opération a permis de secourir, dimanche, 58 migrants dont 11 femmes « en détresse à bord d’une embarcation pneumatique », au large de Laâyoune, ont indiqué les autorités locales. Tous originaires des pays subsahariens, ils ont été conduits, « sains et saufs », par la Marine royale au port de la ville.
Les sauvetages sont réguliers dans la région. Début août déjà, deux opérations de secours avaient permis de ramener au port 129 candidats à l’exil. À Laâyoune même, 79 personnes originaires d’Afrique subsaharienne qui s’apprêtaient à prendre le large vers les îles Canaries avaient été interpellées.
Et en juillet dernier, le Maroc avait annoncé le sauvetage de 368 migrants irréguliers au large de ses côtes, entre le 20 et le 23 du même mois, dont 7 femmes et 3 enfants.
En revanche, deux personnes, parties en jet-ski depuis la ville nord marocaine d’Al-Hoceima il y a deux jours pour rejoindre l’Espagne, sont toujours portées disparues. Malgré les recherches des autorités, leurs proches restent sans nouvelles.
Des naufrages à répétition
En dépit d’un renforcement des contrôles en mer, la route qui conduit les exilés de l’Afrique jusqu’aux Canaries est toujours très empruntée. Avec des conséquences dramatiques : selon l’ONG Caminando Fronteras, 2 087 migrants sont morts dans l’Atlantique entre janvier et juin, en tentant de se rendre en Espagne.
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Triste illustration de cette situation, la mort, après plusieurs jours en mer, de 52 personnes le 19 août. Une seule passagère, originaire de Côte d’Ivoire, a survécu. Elle avait été retrouvée accrochée au canot pneumatique, à moitié submergé et retourné. L’embarcation se trouvait alors à 250 kilomètres de Grande Canarie.
D’après le ministère espagnol de l’Intérieur, quelque 12 622 migrants sont tout de même arrivés dans le pays par voie maritime au premier semestre 2021. Soit près du double du nombre d’arrivées à la même période l’an dernier, qui s’élevait à 7 256.
source : https://www.infomigrants.net/fr