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Disparus en mer Égée : trois nouveaux corps retrouvés, le bilan des naufrages passe à 26 morts

De nouveaux corps de migrants ont été retrouvés au large de l’île grecque d’Eubée, samedi, en mer Égée, où deux embarcations surchargées avaient coulé il y a une semaine. Au moins 26 personnes ont perdu la vie et 31 passagers sont toujours portés disparus. Les naufrages, souvent fatals, sont très fréquents dans cette zone.

Le bilan des deux naufrages, survenus lundi 31 octobre et mardi 1er novembre en mer Égée, s’alourdit une nouvelle fois. Le nombre de migrants décédés dans ces deux incidents s’élève désormais à 26 morts.

Les corps de trois autres personnes ont été retrouvés au large de l’île d’Eubée, non loin d’Athènes, près de l’endroit où un voilier surchargé transportant des dizaines de migrants vers l’Europe avait coulé dans une mer agitée la semaine dernière, ont annoncé, samedi 5 novembre, les autorités grecques.

Parmi les 26 morts recensés au total figurent cinq enfants. Selon un communiqué des garde-côtes, au moins 12 personnes ont survécu à ces naufrages, ce qui porte à 31 le nombre de personnes toujours portées disparues depuis l’accident.

Deux survivants soupçonnés d’être des passeurs

Secourus en mer, ils ont été menés sur l’île d’Evia, à l’est d’Athènes. Onze d’entre eux – six Égyptiens, deux Afghans et deux Iraniens – avaient été repêchés dès le 1er novembre. Le douzième avait été repéré mercredi par un hélicoptère qui sillonnait la zone.

Neuf des survivants transportés sur un navire des garde-côtes grecs. Crédits : picture alliance / Associated Press
Neuf des survivants transportés sur un navire des garde-côtes grecs. Crédits : picture alliance / Associated Press

Deux de ces douze survivants ont été arrêtés, car ils sont soupçonnés de travailler pour un groupe de passeurs ayant organisé le voyage depuis la Turquie.

Le voilier qui a coulé le 1er novembre à l’aube était parti des environs d’Izmir. Il transportait 68 personnes à bord, selon des déclarations de dix migrants rescapés, rapportées par un porte-parole des garde-côtes. L’embarcation surchargée a chaviré avant de couler en haute mer, à cause de vents soufflant à plus de 60 km/heure. 

Image tirée de la chaîne YouTube des garde-côtes helléniques, montrant des personnes sur un îlot de l'ouest de la mer Égée faisant signe pour demander de l'aide, le 1er novembre 2022.
Image tirée de la chaîne YouTube des garde-côtes helléniques, montrant des personnes sur un îlot de l’ouest de la mer Égée faisant signe pour demander de l’aide, le 1er novembre 2022.

Le détroit de Kafireas, situé entre les îles grecques d’Evia et d’Andros est réputé pour être un passage maritime très dangereux.

Par ailleurs, le naufrage d’un bateau gonflable au large de l’île de Samos dans l’est de la mer Égée, dans la soirée du 31 septembre, avait fait un mort et sept présumés portés disparus selon les déclarations des cinq rescapés.

Près d’une semaine après la tragédie, l’identité des victimes de l’accident reste inconnue. Rudaw, un service de presse kurde en ligne, rapporte qu’elles comprennent un nombre important de Kurdes. La plupart des survivants étaient originaires d’Afghanistan, d’Égypte et d’Iran.

À la recherche des proches disparus

Dans une publication sur les médias sociaux, Aegean Boat Report (ABR), un groupe de campagne pour les migrants en mer Égée, a publié une vidéo qui aurait été filmée à bord du bateau juste avant qu’il ne coule, dans laquelle un homme dit dans un dialecte kurde : « L’eau arrive à l’intérieur du bateau. S’il vous plaît, dépêchez-vous de nous sauver. Nous n’avons que dix minutes et le bateau va couler ».

Après le naufrage, ABR a écrit que de nombreuses personnes avaient contacté l’ONG à la recherche de membres de leur famille et d’amis. « Nous comprenons le désespoir lorsque le contact a été perdu avec un proche, et la peur qu’il ait pu se trouver sur ce bateau », déclare ABR. Le groupe conseille aux proches qui souhaitent obtenir des informations sur l’identité des personnes décédées ou secourues d’essayer de contacter le département de police de Karystos (disponible au +30 22240 22262).

Alarm Phone, une plateforme d’assistance pour les migrants en détresse, propose aussi des informations sur la manière de rechercher une personne présumée disparue en Grèce.

Sources : www.infomigrants.net

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