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France : six personnes s’échappent d’un centre de rétention

Dans la nuit de samedi à dimanche, six hommes se sont enfuis du centre de rétention de Sète, dans le sud de la France. Ils se sont échappés en passant par une porte défaillante, puis ont franchi le mur d’enceinte de trois mètres de haut. L’un d’entre eux a été interpellé quelques heures plus tard mais les cinq autres sont toujours activement recherchés par les autorités.

C’est une évasion rocambolesque qui met à mal le système de sécurité du centre. Six personnes ont réussi à s’enfuir d’un centre de rétention administrative (CRA) du sud de la France.

L’évasion commence aux alentours de 4h15 du matin, dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 avril. Huit personnes tentent de s’évader de la structure de Sète. Ils sortent de leur chambre et parviennent à ouvrir une porte du 1er étage qui donne sur une cour de promenade. Le verrouillage électronique de la porte sécurisée est défaillant depuis des mois.

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Les retenus prennent ensuite un escalier et sautent sur des filets pour atteindre le mur d’enceinte de trois mètres de haut. Six d’entre eux réussissent à sortir du CRA tandis que deux autres sont arrêtés dans leur course par les gardiens.

Ces personnes, toutes originaires d’Afrique du Nord, ont été placées dans le centre après un séjour en prison, en attendant leur expulsion vers leur pays d’origine.

Manque de moyens

Quelques heures après leur fuite, l’un des six hommes a été interpellé dans la commune d’Agde. Les cinq autres sont activement recherchés par la police aux frontières. Ils ont été inscrits au fichier des personnes recherchées et leurs signalements ont été transmis à la brigade de recherche et d’intervention (BRI).

Ce week-end, le CRA de Sète hébergeait 22 étrangers. Cinq surveillants étaient présents dans la nuit de samedi à dimanche.

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Le syndicat Unité SGP Police FO a dénoncé lundi le manque de moyens et des locaux peu adaptés. La porte défaillante avait été signalée à plus reprises ces derniers mois, en vain. La préfecture de l’Hérault a indiqué qu’une procédure de réparation avait été déclenchée, précise le Midi libre.

« C’est une nouvelle mise en lumière du manque d’effectifs dans ce centre de rétention administrative, couplé à des locaux inadaptés », a déclaré au média local Fanny Cotten, déléguée départementale du syndicat de police.

Les conditions de vie dans ces structures ont été maintes fois dénoncées par les associations de défense des droits des migrants. Ces dernières comparent les locaux à des prisons. Les barbelés, les verrous aux portes, la surveillance policière rappellent, selon elles, l’univers carcéral. Des tentatives de suicide, des grèves de la faim y sont régulièrement recensées. En France, les étrangers peuvent être enfermés en CRA pendant 90 jours, dans l’attente de leur expulsion.

Sources : https://www.infomigrants.net/

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