Le Geo Barents, le Sea Watch 4 et le Sea-Eye 4, attendent actuellement près des côtes italiennes l’attribution d’un port sûr. Ces trois navires humanitaires ont secouru ces derniers jours respectivement 470, 145 et 34 migrants en détresse au large des côtes libyennes.
Trois navires humanitaires réclament l’attribution d’un port sûr pour y débarquer les 649 migrants secourus quelques jours plus tôt en Méditerranée centrale. Le Geo Barents, de Médecins sans frontières (MSF), le Sea Watch 4 et le Sea-Eye 4 des ONG allemandes éponymes sillonnent actuellement la côte sicilienne dans l’espoir de pouvoir accoster rapidement en Italie.
Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11, le navire humanitaire avait porté assistance pendant cinq heures à 111 naufragés, répartis dans deux canots pneumatiques. Un peu plus tôt dans la journée, ce sont 59 rescapés qui ont pris place sur le Geo Barents, « grâce à une alerte d’Alarm Phone et l’aide précieuse des Pilotes volontaires », indique MSF sur Twitter.
Enfin, le premier sauvetage a eu lieu lundi 9 mai avec la prise en charge d’environ 200 personnes qui se trouvaient sur deux embarcations.
Le Sea-Eye 4 a porté secours à 34 rescapés, en danger dans les eaux maltaises. L’embarcation avait été repérée dès vendredi par la plateforme Alarm Phone qui avait donné l’alerte. Le porte-conteneurs Berlin Express avait été le premier à arriver à la rencontre du canot mais n’avait pas pu lui porter secours en raison de la hauteur trop élevée de son pont principal. « Le Sea-Eye 4 a changé de cap et a récupéré, dimanche, les 34 personnes à bord du BSG BAHAMAS, qui avait entre-temps secouru les personnes, le Sea-Eye 4 étant mieux équipé pour prodiguer des soins », avait précisé l’ONG sur Twitter.
Les départs depuis les côtes libyennes ne connaissent pas de répit. Et l’arrivée du beau temps laissent craindre qu’un plus grand nombre de migrants prennent la mer, au péril de leur vie. La Méditerranée centrale reste une des routes maritimes la plus meurtrière au monde. Depuis le début de l’année, au moins 552 personnes ont péri dans cette zone. Au total depuis 2014, la Méditerranée centrale a englouti près de 20 000 migrants, qui espéraient une vie meilleure en Europe.
La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires (Ocean Viking, Sea Watch, Mare Jonio…) sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.