À la suite du terrible naufrage du 13 juin, les garde-côtes grecs ont annoncé lundi avoir trouvé trois nouveaux corps à l’ouest de la péninsule du Péloponnèse. Les cadavres se trouvaient dans un état de « décomposition avancée » et il est pour l’heure impossible de déterminer leur sexe. Le bilan passe désormais à 81 victimes.
Trois nouveaux corps ont été récupérés en mer Égée suite au terrible naufrage du mercredi 13 juin, ont annoncé lundi 19 juin les garde-côtes grecs. Le bilan passe désormais de 78 à 81 morts.
Les trois corps « se trouvaient dans un état de décomposition avancée » et il était impossible de déterminer leur sexe, a souligné une porte-parole des garde-côtes. Ils ont été repêchés à l’ouest de la péninsule du Péloponnèse. Interrogés, les autorités n’étaient toutefois pas en mesure de confirmer que les trois corps repêchés étaient formellement ceux des migrants ayant péri dans le naufrage.
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Le bateau de pêche qui a coulé au large de Pylos, transportait jusqu’à 750 exilés, selon les témoignages des survivants. Parti de Tobrouk, dans l’est de la Libye, il naviguait en direction de l’Italie. Suite au drame, seules 104 personnes avaient pu être secourues : 47 Syriens, 43 Égyptiens, 12 Pakistanais et deux Palestiniens, selon un décompte mercredi des autorités grecques. Au moins 200 Pakistanais et 140 syriens se trouvaient à bord.
Jeudi dernier, neuf personnes de nationalité égyptienne ont été arrêtées en Grèce suite à la dénonciation des survivants qui les ont désignés comme étant des trafiquants, responsables de l’organisation de la traversée du bateau de pêche. Les neuf hommes ont été emmenés jeudi soir au tribunal de Kalamata. Ils sont notamment accusés de mise en danger de la vie d’autrui, selon les informations du média grec ERT.
La responsabilité des garde-côtes
De nombreux proches de migrants qui se trouvaient à bord du bateau naufragé, se sont rendus ces derniers jours en Grèce pour tenter d’obtenir des nouvelles de leurs familles disparues.
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D’autre part, des experts, des ONG et des médias ont mis en cause le rôle des garde-côtes grecs qui auraient dû intervenir plus tôt et porter secours au navire, selon eux. Les autorités maritimes affirment que le chalutier bondé faisait route vers l’Italie à une vitesse régulière et n’avait pas besoin d’être secouru. Une enquête de la BBC affirme le contraire : le chalutier était à l’arrêt et nécessitait une aide urgente. Les exilés, eux, accusent les garde-côtes grecs d’avoir fait chavirer le bateau en tentant d’accrocher une corde au navire.
Depuis des années, des médias et ONG accusent également la Grèce de procéder à des refoulements « illégaux » de migrants en mer Égée, des critiques rejetées toutefois par le gouvernement.
Ces quatre dernières années, le Premier ministre et dirigeant de Nouvelle-Démocratie (ND) Kyriakos Mitsotakis a mené un tour de vis sécuritaire, marqué par le verrouillage des frontières, pour lutter contre ce qu’il considère comme une « invasion » de migrants depuis la Turquie voisine, et un renforcement du dispositif policier.
Sources : https://www.infomigrants.net/