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France : un salon de l’emploi pour les réfugiés

Mercredi 19 mars se tenait à Paris la deuxième édition du Salon de l’emploi pour les réfugiés, organisé par Tent – un réseau de 45 grandes entreprises qui s’engagent à améliorer l’employabilité des personnes réfugiées – et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris. Selon France Travail, les réfugiés seraient trois fois plus touchés par le chômage. En cause : barrière de la langue, manque de réseau ou encore lourdeurs administratives.

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Cette Congolaise a obtenu son statut de réfugiée en France il y a trois ans. Elle s’est formée aux métiers de la cuisine, un secteur sous tension. Mais, elle rencontre d’importantes difficultés à trouver du travail dans ce domaine. « C’est difficile. J’ai postulé en ligne mais je ne reçois aucune réponse. J’ai déposé beaucoup de CV : 10, 20 même 40 ! Aucune réponse, ou on me dit : ‘Il n’y pas de place madame’. Je ne sais pas si c’est parce que je suis Congolaise… Pourtant, je suis motivée et dynamique ».

Pour se donner toutes ses chances, la Congolaise s’est déplacé au Salon de l’emploi pour les réfugiés. Mercredi 19 mars, se tenait la deuxième édition de cet évènement à Paris, organisé par Tent – un réseau de 45 grandes entreprises qui s’engagent à améliorer l’employabilité des personnes réfugiées – et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris. Selon France Travail, les réfugiés seraient trois fois plus touchés par le chômage. En cause : barrière de la langue, manque de réseau ou encore lourdeurs administratives.

« Oui, c’est difficile »

Parmi les exposants ce mercredi, il y a Idex, une société spécialisée dans l’énergie. Selon son coordinateur RSE, Anthony Lanneluc, l’entreprise dispose actuellement de 600 offres d’emplois dans toute la France. Cela concerne des métiers souvent techniques pour lesquels ils ont du mal à recruter. « C’est difficile [de recruter], c’est pour ca qu’on s’ouvre à d’autres types de profils. On a des freins et des barrières un peu naturellement mais je pense qu’il faut poser des questions, creuser un petit peu. »

« Et même parfois, poursuit Anthony Lanneluc, les candidats ne parlent pas de certaines expériences et de certaines choses qu’ils ont faites et qui peuvent nous intéresser. On a des profils intéressants il y a des expériences intéressantes après ca va dépendre des différentes expériences. Les métiers qu’on propose sont en majorité assez techniques. Donc, il faut tester, faire des essais pour voir si ca peut coller et être ouvert d’esprit. »

« C’est source d’innovation »

Pour les entreprises qui auraient encore des réticences, Yasmine Leroux, directrice de Tent France souligne l’apport des personnes réfugiées. « Celles-ci arrivent avec des compétences et des qualifications importantes. Elles permettent d’améliorer la diversité dans l’entreprise. Donc, c’est source d’innovation. Nous constatons également que les personnes réfugiées – du fait de leurs parcours – sont particulièrement fidèles à l’entreprise qui les recrute. Elles sont très motivées et résilientes. Souvent, elles ont des parcours assez notables dans les entreprises. Donc c’est vraiment gagnant aussi du point de vue business pour les entreprises. »

Yasmine Leroux souligne également qu’il faut près de dix ans à un réfugié pour retrouver un emploi à hauteur de sa qualification d’origine. Une étude de l’Institut français des relations internationales (Ifri) parmi les personnes réfugiés qui cherchent un emploi montre que 40% ont un emploi un an après l’obtention de leur statut.

Sources: Infomigrants

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